Ludmila Constant peintre

"L'Idiot"

 

 

 Feodor Dostoëvski par Vassilii Pérov. 




 

Au lit depuis  une semaine, je lis « L'idiot ». 
Tombée amoureuse du traducteur. Quelle chance pour le livre d'avoir un traducteur génial. 
J'ai vu  tant de belles choses , en vers et en prose,  qui sont détruites par la traduction, comme , par exemple, « La fiesta « de Hemingway, en français. 
Et là, un homme passionné de  Dostoïevski a vécu un an entier  avec ce livre,  a tout compris. Et qui  a su  traduire ce qu'il a compris. 
Ça existe, des gens comme ça. 


Un petit extrait du roman: 


« Demandez à tous, à eux tous, ce qu'ils pensent du bonheur.... 
Ce qui compte-c'est la vie, oui, la vie seule, sa découverte , incessante, éternelle, le processus de cette découverte et non ce qu'on découvre. 
...Qu'en savez-vous quel rôle peut jouer la communion d'une âme avec une autre âme dans le destin de celle qui aura communié ? Quelle que soit la forme qu'elle prenne, vous donnez une partie de vous-même , et vous recevez en vous une partie de l'autre...Et puis, qu'en savez-vous , quel rôle sera le vôtre dans le futur des gens ? 
…..Je crains que ce que je dis ressemble aux pires lieux communs, mais les gens ne sont crées que pour se torturer les uns les autres... »

 

Je digère mes impressions:

D'abord, le livre est très épais. J'ai oublié qu'il est si grand : 1000 pages, en format « poche », police new roman moyenne. 
Est-ce que c'est par le fait que la langue française est moins laconique que la russe ? 
….Le rythme haletant d'un roman policier. 
Atmosphère générale du premier volume est celle d'un roman policier, je dirais. 
Après , ça se calme, ou, peut être, on est fatigué et on commence à sentir les répétitions, les  longueurs... Aimé moins le deuxième volume, en général. Peut- être parce que connaissais le dénouement de l'histoire. 
Une chose bouleversante dont  je ne me souvenais  pas , ne l'ai pas remarquée à la première lecture  (il y a ...eeeuuuh....plus de 40 ans ) , parce que la mort  n'était pas mon problème à l'époque : on est immortel à 20 ans :

Dostoïevski affirme que la peine de mort pour un crime d’assassinat est ...exagérée, injuste. Et vous convainc , en argumentant : les deux morts n'ont pas le même « poids » d'horreur si l'une est instantanée et l'autre fait vivre le condamné le supplice d'attente imminente sans espoir aucun, ce qui est plus insupportable que la mort elle-même. 
L'histoire d'imagination, comme d'habitude...

 L.

 



26/04/2013
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