Ludmila Constant peintre

La beauté intrinsèque de l'érotisme

J'ai emprunté 6 livres d'Annie Ernaux, choisi le plus épais pour commencer et découvert, amusée, que le héros y est un jeune Russe.
Je vais essayer vous raconter mon opinion sur ce livre, mes premières impressions sur l'auteur (trice?) et je demande votre indulgence pour la totale manque d'objectivité et d'humilité qui, apparemment, me caractérisent.
Je dois prévenir aussi que dans toutes les formes d'art c'est l'auteur qui m'intéresse d'abord. La personne de l'auteur tout simplement. Et que, comme dans la vie, la première impression y compte beaucoup: on aime ou l'on n'aime pas - au premier regard. Parfois, cette impression change , mais pas souvent.
Là, plutôt, je n'aime pas.
Pourquoi...
Le livre me renvoie à un reportage vu à la télé : une paire de vieux jumeaux paysans qui vivent seuls et qui racontent que malgré leur intérêt pour les femmes ils n'ont jamais eu de temps pour s'en occuper .
Je me reconnais un peu en eux : trop occupée à changer des pays, des métiers, les maris...
Le sexe- c'est le luxe des oisifs.
Revenons au livre.
Il s'agite de deux gens assez jeunes, lui plus jeune qu'elle.
L'auteur (la héroïne) fait dire à l'amant Russe qu'il lui est reconnaissant pour l'initiation, que le sexe est très important, aussi important que le reste de la vie (il ne dit pas « plus important »,néanmoins ), mais bon, ce n'est pas un raffiné: Il fait l'amour sans enlever ses chaussettes et sa culture générale- on n'en sait rien , il ne parle avec la dame que le sexe.
Et elle ? Elle se dit intellectuellement supérieure à ses anciens maris et amants , ce qui est apparemment la cause d'échec de ses amours précédentes. Alors, elle décide que l'érotisme possède un sens et une beauté intrinsèque suffisants pour remplir une vie humaine. Elle écrit ( c'est son travail) uniquement pour combler le vide ente ses rendez-vous galants.
Soit. Mais alors, pourquoi cette panique, cette attente incessante et épouvantée de la fin pré- sentie de la liaison qui l'absorbe entièrement ? Cette guette d’attachement, de la moindre trace de sentiment de la part de l'autre ? Et ce désespoir humiliant de la fin ?
Quant à style...Il me paraît aride, plat, incolore.
....Lorsque Kundera fait le minimaliste on sent le flamboyant qui s'abstient.
Ici-rien en réserve, tout est là, verbeux, monotone, ennuyeux.

....Et je demande votre indulgence pour la totale manque d'objectivité et d'humilité qui, apparemment, me caractérisent (bis).
L.





28/02/2017
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