Ludmila Constant peintre

Christophe

Sur Netlog j'ai eu un interlocuteur qui a quitté le site sans que je connaisse  son vrai nom .

C'était un être brillant , un musicien aux connaissances vastes et diverses dans les domaines tout aussi divers.

J'ai trouvé l'un de ses textes dans ma boite et  le présente ici, admirative et totalement d'accord avec ce qui y est dit. C'est une sorte de patchwork, j'y reconnais  quelques citations célèbres et aussi quelques idées célèbres reformulées . Mais le total donne un récit logique et convaincant.

 

  ...   «  Tous les hommes désirent naturellement savoir. Penser est un dialogue de l’âme avec elle-même. Le désir ardent de la connaissance est l’unique mobile qui attire et soutient l’investigateur dans ses efforts ; et c’est précisément cette connaissance qu’il saisit réellement et qui fuit cependant toujours devant lui, qui devient à la fois tourment et bonheur.
C’est ce que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent d’apprendre. Le bon sens est l’ensemble des préjugés acquis par un individu avant l’âge de dix-huit [ou bien huit?] ans. La chose la plus importante est de ne pas s’arrêter de s’interroger après cet âge. La curiosité a sa propre raison d’exister. Il est beaucoup plus intéressant de vivre sans savoir plutôt que d’avoir des réponses qui pourraient être fausses et il est de la plus haute importance de reconnaître notre ignorance et de laisser de la place au doute. C’est ce doute qui laisse à l’esprit sa liberté et son initiative. Il n’y a aucun progrès et aucun apprentissage sans questionnement. Et pour questionner, il faut douter. Mais douter de tout – ou tout croire - , ce sont deux solutions également commodes, qui l’une et l’autre nous dispensent de réfléchir. Une accumulation de faits n’est pas plus une science qu’un tas de pierre n’est une maison. Un fait ne vaut que par l’idée qui s’y rattache ou par la preuve qu’il fournit. C’est l’expérimentation, et non l’observation, qui fait de la science une science active. Les théories ne sont que des hypothèses vérifiées par un nombre plus ou moins considérables de faits ; celles qui sont vérifiées par le plus grand nombre de faits sont les meilleures ; mais encore ne sont-elles jamais définitives et ne doit-on jamais y croire d’une manière absolue.
Mais celui qui ne sait point ce qu’il cherche ne comprend pas ce qu’il trouve. L’investigateur doit avoir une foi robuste et ne pas croire. Le savant montre toujours en cherchant une part de vérité et, s’il ne la trouve jamais tout entière, il en découvre néanmoins des fragments très importants, à mesure que la science rabaisse notre orgueil. Quiconque prétend s’ériger en juge de la Vérité et du Savoir s’expose à périr sous les éclats de rire des dieux. Les dieux aiment beaucoup les plaisanteries – l’univers est non seulement plus étrange que nous le supposons, mais plus étrange que nous pouvons le supposer. Et ce qui est incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible. « 
    Christophe.



08/02/2015
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