L'attente
Je suis comme anesthésiée...Perçois les choses vaguement, la tête me tourne , le visage brûle. Le cœur bat bruyamment. J’essaie de m'habituer à l'idée de la mort , la mort de Christian, mon Christian, le seul être qui a été le mien dans ma vie sans pays, sans famille. Avec lui la solitude était
le malheur des autres. Nous avons été nous. Toujours deux . Lui le chef, moi la suivante.
Et maintenant ? Comment vivre ? Et, surtout, pourquoi vivre ?
A l'hôpital ils m'ont dit que ses chances de survivre l'opération sont évaluées à 15 %. Il serait alors pas tout à fait lui-même. Vivre avec un étranger, donc. Quelque temps...Combien de temps ?
S'habituer à l'idée.
Il pleut fort, il est tard, pas question d'aller marcher. Et puis, le téléphone pourrait sonner à chaque instant ...pour me dire que c'est fini ? C'est le bloc des soins intensifs, on n'y admet pas de visiteurs. Je suis à la maison. J'attends.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 12 autres membres