Ludmila Constant peintre

 "Le coeur a ses raisons que la raison ne connait point".

     Blaise Pascal

 Je pense à des qualités inexprimables et insensées qui créent la préférence. Préférence en général. Préférence pour des choses, des idées, des gens.

Parfois, on admire sans être touché et on s'éprend en méprisant.

Est-ce l'intuition du bien venant des  choses  qui nous guide? Mais préférences passionnées apportent plutôt de la souffrance...Certaines idées demandent les sacrifices, et on se trompe si souvent en choisissant ses amis que l'on préfère et qui nous trahissent.

Alors, pourquoi ? Pourquoi celui-là et pas l'autre ?

Le mystère reste entier

L'idée du besoin vital du corps mal compris m'a plu. Mais qui reste glauque, parce que notre  corps qui nous gouverne est un mystère, lui aussi, en général.
Besoin de quoi ? En quoi ?
Je sais qu'aucune idée n'a jamais  pu changer la préférence, la souffrance, la vie et la mort. Que le cerveau n'y peut rien. Ou presque.
Le mystère du choix vient-il du fait que le corps ne formule pas toujours assez clairement ses besoins ? Ou du fait que nous lisons mal ces doléances  par manque de lucidité ou par le refus d'obéir ? Le refus orgueilleux du cerveau qui veut décider lui-même ?
Dans ce dernier cas il nous reste, quand même,  une petite marge de liberté : on constate que l'attachement qui est le processus secondaire au processus de désir, est proportionnel à l'investissement,  qui lui, dépend de notre volonté, quand même...  Sourire.  Et qu'on  s'attache davantage à des choses qui nous ont coûtées plus d'effort.

Finalement, j'accepte cette idée qui m'a tant révoltée chez Kundera :
Il y a l'aspect biologique du désir qui est en liaison avec l'aspect émotionnel de notre vécu. Et l'attachement, qui est la construction d'un lien indépendant , dans un deuxième temps, qui n'est pas directement lié au plaisir sexuel.

L .