Ludmila Constant peintre

Je lis Christian Bobin

 

 

 


«  Le temps pur, vide de toute occupation. Je cherche dès le réveil ce qui est nécessaire au jour pour être un jour : un rien de gaieté. 
Il faudrait qu'on me prenne par la main, mais dès que l'on veut me tenir la main, je hurle. C'est insoluble. 
De chacun que je rencontre j'attends quelque chose, et je le reçois, puisque je l'attends. Un visage, une parole peuvent me conduire là où le barrage de la conscience éclate : ravissement. 


Je ne reviens pas des choses les plus banales et de moi devant elles , promis à disparaître. 


La vie je la trouve dans ce qui m'interrompt, me coupe, me blesse, me contredit. 
Sans l'invisible nous ne verrions rien, nous serions dans le noir complet. 
J'ai fait aujourd'hui ce que je fais chaque jour : j'ai espéré un miracle. Il arrive chaque jour. 


Pourquoi tu mens ? Il faut toujours dire les choses qu'on connaît, il faut dire ce qui existe, même la mort. 
J'écrirai tant que j'aurai la joie et de la surprise à écrire. Si un jour cette joie et cette surprise prennent un autre chemin - je les suivrai. 


L'art de la conversation est le plus grand art . Ceux qui aiment briller n'y entendent rien. Parler vraiment-c'est aimer, et aimer- c'est pas briller, c'est brûler. 


Le sinistre monde méprisant ses vaincus : les malades, les vieillards, les pauvres. 


Le contraire absolu de l'amour est la bêtise. On peut être bête et instruit, bête et malin, bête et sentimental. Mais il est impossible être bête et doué d'amour. « 



08/05/2013
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